La NASA a récemment publié les premières cartes de données obtenues à partir d’un nouvel instrument qui surveille la pollution de l’air depuis l’espace. Ces visualisations illustrent la présence de polluants majeurs tels que le dioxyde d’azote dans l’atmosphère de diverses régions d’Amérique du Nord. L’instrument responsable de cette analyse s’appelle Tropopheric Emissions: Monitoring of Pollution (TEMPO), développé par une collaboration entre le NASA Langley Research Center et le Smithsonian Astrophysical Observatory.
TEMPO est un spectromètre qui mesure en continu la qualité de l’air en Amérique du Nord avec une résolution remarquable de quelques kilomètres carrés. Il utilise les réflexions de la lumière du soleil sur la surface de la Terre, les nuages et l’atmosphère pour déterminer la concentration des gaz, car ces gaz absorbent la lumière du soleil. L’instrument a été lancé en orbite à bord d’une fusée SpaceX Falcon 9 en avril 2023 et se trouve actuellement à 22 000 milles au-dessus de l’équateur.
Ces cartes de pollution atmosphérique révèlent des niveaux élevés de dioxyde d’azote dans les zones urbaines, en particulier à des moments précis de la journée. Le matin, les villes connaissent des niveaux élevés de dioxyde d’azote, tandis que les principales autoroutes présentent des niveaux plus élevés. L’après-midi voit une dissipation de la pollution, pour ensuite qu’elle augmente à nouveau lors de « la deuxième heure de pointe de la journée » plus tard dans la soirée.
TEMPO ne peut enregistrer la pollution de l’air que pendant la journée et nécessite que le dioxyde d’azote s’élève au-dessus des nuages pour être détecté. Par conséquent, les nuages sont représentés comme des données manquantes dans les visualisations.
La banque complète de données sur la pollution atmosphérique de la NASA, fournie par TEMPO, est très précieuse pour évaluer et surveiller les effets du changement climatique. Les récentes vagues de chaleur et les incendies de forêt au Canada ont attiré l’attention sur l’importance de ces données pour comprendre la qualité de l’air et son impact sur la santé humaine.
L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, souligne l’importance des données de TEMPO pour le bénéfice des communautés à travers le pays. L’administration Biden-Harris et la NASA s’engagent à faciliter l’accès aux données TEMPO pour les Américains ordinaires et les décideurs afin d’améliorer la qualité de l’air respiré, bénéficiant ainsi à la vie sur Terre.
Sources:
Collaboration entre le centre de recherche Langley de la NASA et l’observatoire astrophysique du Smithsonian
Instrument TEMPO : Émissions troposphériques : Surveillance de la pollution
Sources d’images :
NASA